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ALPARA
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La ncropole Bronze ancien de Gerzat, Chantemerle (Puy-de-Dme)
Collectif
- ALPARA
- 12 Juillet 2018
- 9782916125596
Au lieu-dit « Chantemerle », sur la commune de Gerzat (Puy-de-Dôme), un ensemble funéraire composé de six enclos circulaires, d'un enclos ovale et de 72 tombes contenant les restes de 83 individus a été fouillé préventivement durant le printemps et l'été 2001. Il couvre une surface d'environ 6 000 m2. Les perspectives d'étude sont très favorables dans la mesure où l'on peut estimer que la fouille a touché la majeure partie de la nécropole au vu de la densité et de la répartition des tombes. L'aménagement des 72 tombes varie du simple contenant à parois rigides (coffres) à des constructions complexes comportant à la fois un dallage aménagé sur le fond de la fosse, un contenant à parois rigides (coffre), un blocage massif (calage du coffre) et un système de signalisation de surface composé d'un ou plusieurs blocs de basalte. L'élément structurant de cet ensemble semble résider dans la position et l'orientation des individus inhumés qui reposent, le plus souvent, la tête tournée vers le sud. Au-delà de ce constat, le choix du mode d'inhumation (fosse aménagée, contenant rigide ou souple, pleine terre, association de mobilier) ne laisse rien au hasard. La combinaison des différents critères descriptifs (anthropologiques, architecturaux, dépôts mobiles) a montré des cas récurrents d'associations. Il a été possible de dégager des axes et des groupes structurants au plan spatial qui ont pu être confrontés aux données de la chronométrie fournies par les radiodatations et l'étude du mobilier céramique et métallique essentiellement. Ainsi, au terme d'une publication minutieuse des constats et arguments, c'est l'histoire globale de cette nécropole, avec ses modalités de recrutement et le statut des individus, qui est mise en évidence. Cet ensemble sépulcral revêt un caractère exceptionnel par des contours connus, une trame d'organisation spatiale, une longue durée d'utilisation, le nombre et la nature variée des sépultures, une bonne conservation globale des restes osseux, un mobilier particulier. Son étude ouvre de nouvelles perspectives dans l'approche des pratiques funéraires et dans la perception de l'organisation sociale et des courants culturels qui ont marqué cette communauté du centre de la France. Son intérêt dépasse les frontières nationales et place la nécropole de Gerzat Chantemerle parmi les sites de référence européens du Bronze ancien.
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Histoire des paysages et des socits en bord de Sane depuis la dernire glaciation (Lyon - Vaise)
Collectif
- ALPARA
- 20 Avril 2018
- 9782916125589
À confluence du Rhône et de la Saône, la Presqu'île s'impose aujourd'hui comme le coeur historique de Lyon. C'est pourtant loin du centre actuel, au nord-ouest de l'agglomération, dans le quartier de Vaise (9e arrondissement), qu'il faut chercher le berceau de la ville. Les hommes du Paléolithique supérieur l'ont fréquenté pour la première fois il y a plus de 10 000 ans. Depuis, son attractivité n'a pas faibli, puisque cette plaine fertile est restée habitée, avec une trame plus ou moins lâche, en permanence jusqu'à nos jours. Enserrée dans l'amphithéâtre formé par les derniers contreforts du Massif Central et bordée par la Saône, la plaine de Vaise était occupée par un lac à la fin de la dernière glaciation. Depuis les temps post-glacaires, elle s'est construite par l'action conjuguée des apports des versants et de l'érosion ou de la sédimentation de la Saône. En s'installant dans la plaine, l'homme a contribué à son tour à produire des sédiments (poussières, apports organiques, constructions...) mais aussi à accroître l'érosion des versants. Depuis la fin des années 1980, de nombreuses opérations archéologiques préventives ont été conduites à Vaise, à la faveur d'une restructuration générale du quartier. L'analyse des sédiments et des marqueurs biologiques qu'ils contiennent (pollens, charbon, micro-faune), menée dans le cadre de ces recherches, a permis de comprendre et de retracer l'évolution du milieu naturel au cours du temps et ses interactions avec les occupations humaines. Ces résultats, confrontés aux connaissances acquises sur d'autres types de milieu, à l'échelle européenne, révèlent l'histoire des paysages sur une durée de près de 20 000 ans.
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Cet ouvrage était très attendu. Il vient, en effet, couronner les efforts de l'association « Les amis de Bressieux », créée en 1981 par Raymond Moyroud pour la sauvegarde et la promotion du château. Parallèlement aux campagnes de restauration conduites par le service des monuments historiques et à la création d'un musée par la commune de Bressieux et le Conseil général de l'Isère, les fouilles archéologiques dirigées par Yvonne Harlé-Sambet de 1983 à 1992, à la tête d'une équipe bénévole, ont permis de retracer les grandes étapes de la construction et de l'évolution du château, du xiie au xviiie siècle, et d'approcher le mode de vie de ses illustres occupants. Venu le temps de la publication, Yvonne Harlé-Sambet et son équipe, épaulées par la conservation du patrimoine de l'Isère, ont su faire appel aux divers spécialistes qui ont apporté leur concours à l'étude d'une abondante documentation archéologique et textuelle. Les DARA ont tout naturellement accueilli l'ouvrage qui en résulte. L'Association de liaison pour le patrimoine et l'archéologie en Rhône-Alpes, éditeur, a été soutenue par le ministère de la culture et de la communication (direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes), le conseil général de l'Isère et la région Rhône-Alpes. Siège d'une des plus puissantes seigneuries du Dauphiné médiéval, mentionné dès 1107 dans une bulle papale, le château de Bressieux offre encore des vestiges très spectaculaires. Cet exemple particulièrement abouti d'architecture militaire régionale en brique et galet méritait une étude architecturale et stylistique de référence. Assurément, l'importance politique et stratégique du « castrum Bressiacum » lui a valu d'être abondamment documenté, particulièrement durant le Moyen Âge au moment des guerres entre Savoie et Dauphiné, mais aussi sous l'Ancien Régime quand la résidence prend le pas sur la forteresse : les comptes-rendus des visites de 1659 et de 1721 livrent ainsi de minutieuses descriptions du château qui ont pu êtres mises en étroite relation avec les observations de terrain. Le château de Bressieux, ce sont encore ces ruines hautement pittoresques ! De tous temps prisées des peintres et des photographes, elles constituent une documentation iconographique de grand intérêt, comme le montre la sélection de reproductions présentée en fin d'ouvrage.
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La ncropole des Gandes Bourg-Saint-Andol (Ardche) dans le cadre du dolmnisme en Bas-Vivarais
Collectif
- ALPARA
- 27 Avril 2017
- 9782916125558
Les dolmens ardéchois marquent la limite orientale de l'ensemble des tombes monumentales qui occupent les causses au sud et à l'ouest du Massif central à la fin du Néolithique. La plupart de ces sépultures qui sont souvent groupées en petites nécropoles assez lâches, sont dans le sud du département de l'Ardèche, concentration qui empiète sur le nord-est du Gard. Après une interruption des travaux de terrain sur les dolmens de l'Ardèche pendant plus d'une décennie et en prévision d'une opération de restauration et de mise en valeur du site, des recherches ont été engagées à partir de 2002 sur les six monuments des Géandes (Bourg-Saint-Andéol) qui se rattachent aux principaux styles architecturaux connus en Languedoc. C'est la première fois dans le Midi de la France qu'on aborde une nécropole dolménique simultanément dans sa globalité. Même si les remplissages sépulcraux sont bouleversés depuis la fin du xixe siècle, les informations sont de première importance. Elles concernent la succession des dépôts, la chronologie relative, l'architecture de l'espace sépulcral (cella et antichambre ou vestibule) et non sépulcral (couloir et tertre), les étapes de construction et l'environnement immédiat de la nécropole. En particulier, la mise en évidence d'un horizon néolithique repéré à la base du tumulus du dolmen n° 1 et donc antérieur à son édification, est un fait majeur pour la connaissance du dolménisme méridional. Parallèlement aux fouilles proprement dites, une prospection thématique fut engagée par la même équipe sur les quelques cent-cinquante monuments funéraires encore conservés - souvent bien mal - aux abords des gorges de l'Ardèche. Il s'agissait en priorité de retrouver les dolmens et sépultures apparentées déjà signalés dans la littérature ou les inventaires antérieurs et d'établir enfin une documentation homogène scientifiquement exploitable. Plus qu'une synthèse de connaissances glanées au coup par coup, le terme de puzzle serait alors plus exact, cet ouvrage vise avant tout à articuler les différents domaines d'études qu'offre le dolménisme méditerranéen et plus globalement les sépultures collectives de notre région et ce, sans chercher obstinément à les hiérarchiser. Cette approche qui se veut exhaustive, prend donc en compte l'ensemble des données architecturales, environnementales, archéologiques et chrono-culturelles, anthropologiques et démographiques obtenues depuis le xixe siècle : elles sont présentées successivement en les resituant dans le contexte qui semble si confus, de la fin du Néolithique languedocien. Au final, le tableau dressé paraît plutôt cohérent : on s'est pourtant épargné de tenter une trop grande globalisation et une modélisation qui auraient obligatoirement conduit à forcer le trait de caractères trop ponctuels. Et surtout, cela aurait conduit à minorer voire écarter les graves lacunes dues aux destructions d'origine humaine, qu'il s'agisse de la disparition de la moitié des monuments ou de l'ablation pure et simple des dépôts sépulcraux et des tumulus. Toutes ces recherches ont été financées par le Conseil général de l'Ardèche et la Sous-direction de l'archéologie du ministère de la Culture et de la Communication et la Deutsche Forschungsgemeinschaft. Elles furent dirigées conjointement par le Service régional de l'archéologie (DRAC Rhône-Alpes, Lyon, France) et l'Institut für Ur- und Frühgeschichte und Archäologie des Mittelalters (Albert-Ludwigs-Universität de Freiburg, Allemagne).
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Ce volume rend compte de dix années de fouilles sur une installation du second âge du Fer de la Grande Limagne d'Auvergne. Les prospections et les opérations d'archéologie préventive montrent que cette plaine, très fertile, située entre l'Allier et la chaîne des Puys a connu une occupation très importante et une exploitation intensive durant l'époque gauloise. Engagée en 1986 dans le cadre d'un programme de recherche de l'université de Sheffield, qui s'était préalablement intéressée à l'agglomération contemporaine « d'Aulnat », et conclue en 1995 par une campagne de sauvetage confiée à l'AFAN, l'étude du site du Pâtural se solde par la première étude monographique publiée d'un site laténien auvergnat. Ce DARA n° 30 est donc un livre très attendu qui doit beaucoup à l'investissement de quelques-uns et de Yann Deberge en particulier. L'approche méthodique des vestiges immobiliers, confrontée à l'examen de la dispersion des restes, permet une analyse exemplaire du développement du site. Faisant suite à plusieurs occupations plus anciennes - funéraire au vie siècle, domestique au ve siècle -, une installation nouvelle est implantée au tournant du iiie siècle et du iie siècle av. J.-C. Constituée d'une plateforme fossoyée abritant divers bâtiments, elle suscite la comparaison avec les « fermes indigènes », bien connues dans les plaines du Bassin parisien. L'occupation prend une autre tournure dans le courant du iie siècle, puisque l'abondance des vestiges suggère le regroupement d'une population plus importante au sein d'un « hameau » dont les recherches récentes ont encore livré peu d'exemples. Ce hameau ne survivra pas au-delà de la fin du IIe siècle av. J.-C. Le peuplement des Limagnes subit en effet, à ce moment-là, une forte réorganisation liée à un autre événement capital : l'apparition d'un oppidum central au coeur du territoire arverne. L'ouvrage comporte, en outre, une présentation systématique des abondants mobiliers découverts, datés dans leur grande majorité des iiie et iie siècles av. J.-C., ainsi que plusieurs contributions spécialisées sur l'artisanat, les résidus animaux et végétaux... Une documentation inédite livrée exhaustivement, des interprétations étayées d'analyses rigoureuses, des analyses fondées sur des observations méticuleuses, le tout dans le cadre d'une coordination éditoriale exigeante, font de la monographie du Pâtural un modèle du genre qui intéressera, bien au-delà du cercle des antiquisants, tous ceux que la question de la publication archéologique intéresse.
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La marge orientale du vicus de Boutae. Les fouilles Galbert Annecy (Haute-Savoie)
Collectif
- ALPARA
- 18 Décembre 2018
- 9782916125565
Ce volume rend compte d'une série d'opérations d'archéologie préventive réalisées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives à Annecy (Haute-Savoie), dans l'emprise de l'ancienne agglomération de Boutae. L'essentiel des données présentées dans cet ouvrage provient de deux campagnes de fouilles menées à Annecy, en 2001, puis en 2005, sur les terrains de l'ancienne caserne des chasseurs alpins du 27e BCA - quartiers de Galbert -, soit une surface fouillée de 1,6 ha. Il est désormais possible d'approcher l'évolution de l'urbanisation à la marge orientale de l'agglomération de Boutae, entre le milieu du ier siècle av. J.-C. et le ve siècle. Au début du ier siècle, par le biais d'un réseau viaire, la trame urbaine est, en effet, présente à Galbert où se développe bientôt un quartier artisanal structuré en parcelles, mais aussi deux établissements manifestement organisés sur un tout autre modèle. À côté de ces espaces intégrés au complexe urbain, une partie des terrains fouillés échappe à l'organisation parcellaire de la ville. Les données issues des fouilles, confrontées aux hypothèses anciennes, engagent à voir dans ces terrains l'extension d'un domaine privé, aux portes de la bourgade. Ce fundus se caractérise en particulier par des orientations divergentes, mais aussi par la présence d'un espace funéraire dont subsistent quatre tombes à crémation. L'une d'entre elles se distingue par un mobilier d'une richesse évidente - notamment une intéressante vaisselle de bronze - qui en fait à coup sûr la tombe d'un personnage privilégié décédé au début du Ier siècle, aristocrate d'origine allobroge ou nouvellement arrivé de Rome. Dans un secteur de friches urbaines, un second ensemble funéraire est, quant à lui, daté du ve siècle et regroupe une vingtaine d'individus dont les restes témoignent au contraire de conditions de vie particulièrement difficiles. Cette publication est également l'occasion de présenter un mobilier - instrumentum, céramique, verre, monnaies et restes fauniques -, en premier lieu celui exhumé à Galbert, qui sans être abondant, constitue un premier référentiel régional appelé, espérons-le, à être rapidement complété.
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Conomies, socits et espaces en Alpe: la grotte des Balmes Sollires-Sardires (Savoie)
Collectif
- ALPARA
- 11 Mai 2017
- 9782916125534
Cet ouvrage dresse le bilan du sauvetage documentaire et scientifique, initié en 1994, d'une opération de fouille programmée qui s'est déroulée sur près de deux décennies entre 1972 et 1990. La grotte des Balmes est l'une des très rares cavités à avoir été fouillée dans les Alpes internes, aussi semblait-il indispensable d'en livrer les éléments, malgré des observations souvent lacunaires. Les résultats sont replacés dans un cadre chronoculturel et géographique qui n'a cessé de s'élargir à mesure que progressaient les travaux d'élaboration. La première étape fut un long travail de mise en ordre des documents qui s'est appuyé sur les acquis d'une ultime intervention de terrain, en 1994. Celle-ci a permis d'alimenter le dossier de la fonction des salles qui constituent ce gisement, par une caractérisation stratigraphique, sédimentaire et chronométrique très détaillée. Une fois établie cette séquence archéologique d'occupation, de 3500 à 950 av. n.è., la synthèse des données phase par phase aboutit au constat général de l'importance de ce secteur de haute Maurienne, que renforce la localisation privilégiée du promontoire des Balmes en aval du col du Mont Cenis. Les occupants ont tiré parti de cette situation pour diverses activités, parmi lesquelles le transfert de bien socialement valorisés s'illustre plus particulièrement, par l'élevage au Néolithique final, complété du stockage alimentaire ensuite, au Bronze final notamment. Nécessités économiques et culture matérielle révèlent une mobilité structurelle des populations, à vocation pastorale principalement, et le plus souvent à large échelle. Ainsi, les productions céramiques renvoient aussi bien au nord-est qu'au sud des Alpes, mais aussi au Midi et aux pourtours méridionaux du Massif central de façon plus surprenante. Cette publication fournit des corpus mobiliers qui sont appelés à constituer de solides référentiels chronoculturels dans une région qui en était dépourvue pour les Âges des métaux. Complété des analyses des ressources végétales et carnées et d'un bilan paléoenvironnemental, l'ensemble des sources, qui bénéficie d'une riche illustration, jette les bases d'une réflexion sur les emprises culturelles à la fin de la Préhistoire dans les Alpes occidentales et sur leurs conditions d'évolution en milieu de montagne.
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Poteries du quotidien en Rhne-Alpes (XVIe, XVIIe, XVIIIe sicles)
Collectif
- ALPARA
- 18 Décembre 2018
- 9782916125572
Les fouilles réalisées ces trente dernières années dans la région Rhône-Alpes ont permis de constituer une exceptionnelle collection de poteries des xvie, xviie et xviiie siècles. Les archéologues céramologues se sont attachés à établir l'inventaire de ces milliers de fragments, à reconstituer le catalogue des récipients auxquels ils appartenaient, à établir leur chronologie précise, à reconnaître leur modes de fabrication et à rechercher les ateliers dont ils provenaient. À partir de l'étude approfondie de plus d'une cinquantaine d'ensembles archéologiques, l'auteur livre ici une synthèse aussi impressionnante qu'utile des connaissances acquises à ce jour sur ces témoins omniprésents de l'équipement domestique que sont les vaisselles de terre. L'ouvrage est conçu comme un manuel apte à offrir différentes entrées en fonction des préoccupations des lecteurs. La première partie s'intéresse plus particulièrement aux techniques de fabrication durant la période considérée en déterminant les groupes techniques ou types de production : des plus simples céramiques grises, d'allure encore médiévale, aux porcelaines sophistiquées des temps modernes, l'étude fait ressortir la diversité et l'évolution des techniques et des décors sur près de trois siècles ; les céramiques engobées glaçurées et les faïences se taillent alors une place de choix dans les intérieurs régionaux. L'illustration graphique et photographique revêt la forme d'un « tessonnier » de référence pour les recherches à venir. La deuxième partie regroupe les sources archéologiques puisque le travail est fondé sur une analyse méthodique du mobilier issu des fouilles conduites en particulier à Lyon et en Lyonnais, mais aussi en Dauphiné, Savoie, Forez, Dombes et Bugey. Les assemblages de types et de formes de récipient sont ainsi reconnus et datés au plus près des informations du terrain. Dans ce vaste espace, le vaisselier domestique témoigne de phénomènes commerciaux et culturels très proches : les foyers sont approvisionnés en majorité par des officines régionales florissantes, mais un commerce plus large, notamment avec l'Europe du Sud, apporte sa part de diversité et d'exotisme. Forte de cette masse d'informations, la troisième partie brosse le panorama de trois cents ans de céramiques à travers les fonctions et usages des récipients replacés dans leur contexte quotidien et humain. Un riche dictionnaire illustré des formes répertoriées du xvie au xviiie siècle dans la région Rhône-Alpes clôt l'ouvrage. Il est certes assuré que les professionnels adopteront cette publication comme un formidable outil pour la recherche, mais, plus largement, tout un chacun trouvera intérêt et plaisir à sa consultation tant la richesse et la qualité de l'illustration colorée font la part belle à l'esthétique de ces objets à la fois modestes et décoratifs. C'est aussi un bel hommage à ceux qui les ont conçus comme à ceux qui les ont utilisés.
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L'ouvrage livre les résultats d'une recherche pluridisciplinaire sur le Tricastin antique, en moyenne vallée du Rhône, et sur la centuriation qui en a structuré les campagnes dès la fin de la République romaine. Cette centuriation est attestée par les documents cadastraux de la colonie d'Orange, sous le nom de Cadastre B, le moins lacunaire des trois plans épigraphiques identifiés par le chanoine Joseph Sautel et André Piganiol. L'ouvrage s'ouvre par une présentation géographique, géologique et pédologique du Tricastin, complétée par une présentation synthétique de son évolution historique avant et après la conquête romaine. Il se poursuit par une enquête sur le plan cadastral B de la colonie d'Orange et son insertion dans le dossier des documents cadastraux dont on rappelle le contexte historique. La recherche a porté sur les vestiges de cette centuriation, à la fois sous leur forme archéologique, révélés par les fouilles réalisées sur le tracé de la ligne TGV Méditerranée, et sous leur forme archéogéographique, en évaluant leur influence sur le tracé des voies, des cours d'eau rectifiés, des canaux et fossés de drainage et des limites parcellaires. La recherche a concerné aussi les formes de l'habitat gallo-romain, repéré par prospections aériennes, prospections au sol et fouilles archéologiques. L'ouvrage offre une synthèse détaillée sur l'évolution du système du peuplement durant l'Antiquité. Cette approche est étayée par une enquête sur les contrats de location renseignés par l'épigraphie du cadastre B d'Orange, par une étude de la mise en valeur des terres et par un bilan des connaissances sur le système de culture, éclairé, entre autres, par les témoignages archéologiques sur les établissements viticoles et la viticulture. L'ouvrage se clôt par une approche archéogéographique de l'évolution du paysage centurié, qui s'interroge sur les formes de pérennisation du cadre morphologique de la centuriation B et sur son impact sur le paysage actuel.
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La grotte des Barasses II (Balazuc, Ardche) : Entre nandertaliens, bouquetins et carnivores...
Collectif
- ALPARA
- 30 Septembre 2019
- 9782916125619
La Grotte des Barasses 11 (Balazuc, Ardèche) est une petite cavité située le long du cours moyen de l'Ardèche sur sa rive droite. Elle s'ouvre en falaise à une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau actuel de la rivière. En 1967 et 1968, J. Combier et J.-L Porte y menèrent les premières investigations archéologiques, permettant de révéler plusieurs niveaux archéologiques du Paléolithique moyen. Cet ouvrage monographique présente les données obtenues lors de la reprise des opérations dans la grotte par C. Daujeard, entre 2011 et 2013, dans le cadre du PCR « Espaces et subsistance au Paléolithique moyen dans le sud du Massif central » (dir. J.-R Raynal et M.-H. Moncel). Sont ainsi exposées les modalités de mise en place du remplissage, la chronologie des unités sédimentaires (US) et les modes d'occupation de la cavité. Trois principaux ensembles lithostratigraphiques, supérieur (US 1 à 4), médian (US 5) et inférieur (US 6 à 8), ont été reconnus. Un bilan paléoenvironnemental et biostratigraphique, alimenté par des datations radiométriques est proposé : l'ensemble inférieur correspondrait à un épisode froid du stade isotopique ou MIS (Marine Isotopic Stage) 5 et l'ensemble supérieur, toujours caractérisé par un environnement froid et ouvert, appartiendrait au début du MIS 3. L'étude de la faune, riche aussi bien en grands mammifères qu'en petits vertébrés (avifaune, ichtyofaune, herpétofaune et micromammifères) conclut à des accumulations mixtes, dans une grotte fréquentée en alternance par des Néandertaliens et de nombreux animaux. L'étude du matériel lithique met en évidence la présence d'un corpus hétérogène caractérisé par une chaîne opératoire segmentée pour l'exploitation du silex et une chaîne complète pour l'exploitation des roches volcaniques locales. Les grands traits techniques et la composition de l'assemblage subsistent tout au long de la séquence, suggérant une récurrence dans le type d'occupation et les activités, à savoir des occupations très brèves de type bivouacs.
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Economie et societe a la fin de la prehistoire, actualite de la recherche actes des 7e rencontres me
Collectif
- ALPARA
- 31 Juillet 2020
- 9782356681911
Les 7e Rencontres méridionales de Préhistoire récente, tenues à Bron, sur le campus de l'Université Lumière-Lyon 2, les 3 et 4 novembre 2006, ont réuni plus de 150 préhistoriens venus du Sud de la France et des régions alentour. Ces Rencontres biennales représentent le lien majeur de la communauté des chercheurs pour les périodes allant du Mésolithique à l'Âge du Bronze dans la moitié sud de la France. Les Actes présentés ici regroupent 24 contributions réparties en deux sections : l'actualité de la recherche, présentant les principaux résultats des fouilles et programmes récents, et le thème spécifique choisi pour cette session « Économie et société à la fin de la Préhistoire ». Cette thématique large est abordée au fil de 9 contributions très ciblées portant sur les économies de subsistance, de production et d'échange ainsi que sur l'analyse de structures immobilières qui en témoignent, où l'on voit que l'idéel et le matériel ne sont jamais très éloignés dans ces sociétés du passé.
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Ludna et asa paulini, deux etapes antiques du val de saone sur la route de lyon
Collectif
- ALPARA
- 17 Mars 2020
- 9782356681935
Au sortir du territoire héduen, les deux étapes routières de Ludna à Saint- Georges-de-Reneins et d'Asa Paulini à Anse (Rhône) sont nommées par les itinéraires routiers antiques sur la route de Lugdunum, dans un espace relativement restreint compris entre la Saône à l'est, les Monts du Beaujolais à l'ouest et les rivières de l'Ardière et de l'Azergues au nord et au sud. La première de ces étapes a principalement fait l'objet d'une fouille programmée entre 2003 et 2009. L'histoire archéologique de la seconde est plus complexe, puisque, face à l'urbanisation accélérée de la commune d'Anse, les fouilles d'archéologie préventive ont, au cours de la première décennie des années 2000, succédé à un rythme soutenu aux travaux des érudits des xixe et xxe siècles. Réuni à partir de 2008 dans un projet collectif de recherches dirigé par Jean-Claude Béal, le groupe de chercheurs, d'horizons divers, a eu pour objectif d'associer données anciennes réexaminées et données récentes dans une confrontation de ces deux étapes. Derrière l'apparente identité de leur statut, leur nature se révèle très différente. D'un côté, à Ludna, une bourgade s'est développée dès l'époque augustéenne, remarquable par l'ampleur des travaux d'aménagement public et la présence de structures de stockage. De l'autre, à Asa Paulini, on peut douter de l'existence même d'une agglomération avant la fin de l'Antiquité ; en revanche, une topographie favorable et la proximité de la capitale des Gaules explique sans doute que des habitats isolés de natures diverses et pour certains très prestigieux se juxtaposent dès le Haut-Empire, avant la construction d'une enceinte de taille restreinte qui, à un moment du Bas-Empire, a pu jouer un rôle dans l'hébergement et la circulation des hommes et des marchandises, notamment sans doute en direction de Lyon.