Éditions de la Sorbonne
92 produits trouvés
-
Ce nouveau numéro d'Archéo.doct retranscrit les échanges qui se sont tenus lors de la 15e Journée Doctorale de l'ED 112 de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Cette journée thématique avait pour intitulé : « À Table ! De l'approvisionnement au dernier repas. Regards croisés sur l'archéologie de l'alimentation. » Au centre du paysage scientifique actuel en sciences humaines, cette thématique a permis des discussions pluridisciplinaires sur des sujets variés, du stockage des aliments à la Protohistoire égéenne aux rapports sociétaux entretenus entre les Hommes et la nourriture imprimée à la période contemporaine à travers le monde. Les méthodologies d'étude de la nourriture présentées ici sont multiples, depuis les études morphométriques jusqu'à l'expérimentation scientifique, en passant par l'analyse de données ethnographiques, textuelles ou iconographiques. Elles permettent d'aborder toutes les questions liées à l'alimentation, depuis l'acquisition des denrées, jusqu'à leur consommation, en passant par leur connotation politique et leur importance symbolique. Il est alors possible de saisir dans toute sa complexité le rôle de l'alimentation qui, à un certain moment, dépasse le simple apport physiologique.
-
Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Age
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 12 Décembre 2023
- 9791035109349
Les cours ont été, de longue date, l'un des terrains d'enquête favoris des écoles historiques, tant elles constituent un cadre privilégié pour l'étude des sociétés du Moyen Âge. Propices aux échanges, elles sont le lieu où peuvent s'exprimer, se résoudre ou s'exaspérer contestations et tensions, mais aussi un espace de distinction et un lieu de mise en scène d'où émergent et rayonnent des modèles d'organisation et de consommation. Fruit des 43e rencontres du Réseau des médiévistes belges de langue française et du 52e congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public, ce volume envisage la cour non seulement comme un espace politique et un moyen de gouvernement, mais également comme un lieu de production et de consommation matérielle et culturelle, un creuset de réseaux de solidarités et de dépendances, une société particulière, régie par des lois et des usages, et enfin un espace physique d'autant plus complexe que les cours sont itinérantes. Autant de chantiers abordés en tirant profit des nouvelles méthodes et approches, comme l'analyse de réseaux, dans une perspective d'histoire comparative, en dépassant les divisions géographiques traditionnelles entre Orient et Occident. Cet ouvrage entend ainsi favoriser l'émergence de nouveaux modèles explicatifs de la nature et du développement des sociétés curiales médiévales.
-
Les vivants et les morts dans les societes medievales
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 3 Avril 2020
- 9791035105778
Le souci des morts est le propre de notre commune humanité, par-delà l'infini répertoire des pratiques funéraires qui l'expriment et le traduisent. Mais les relations entre les vivants et les morts, le commerce qui s'établit de part et d'autre de la tombe, les échanges matériels et immatériels dont elle est le pivot, sont pour les historiens et les archéologues de formidables révélateurs des structures (sociales, économiques, symboliques) de la société qu'ils étudient. En tenant son LXVIIIe congrès à Jérusalem, ville-sanctuaire et ville-cimetière où tant d'hommes et de femmes sont venus ou ont espéré mourir au Moyen Âge, la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public a souhaité interroger les relations entre les vivants et les morts en un lieu placé au coeur des croyances et des attentes eschatologiques des trois grandes traditions monothéistes. Attentifs à la diversité des mondes chrétien, juif et musulman qui se croisent dans l'histoire de Jérusalem, les auteurs ont mobilisé l'ensemble des traces laissées par les gestes, les pratiques et les croyances des hommes et des femmes du Moyen Âge à l'égard de leurs morts : de l'étude archéologique des sépultures à leurs représentations, de l'épigraphie funéraire à la mémoire archivistique des défunts, du commentaire des écritures saintes au récit des morts illustres ou anonymes. Ainsi sont mis en lumière la prise en charge des défunts, l'espace qui leur est assigné en propre ou en partage dans la société de leur temps, l'économie des échanges matériels et mémoriels entre morts et vivants, les croyances enfin qui investissent les multiples temporalités de leurs relations de part et d'autre de la tombe. Le Moyen Âge n'a cessé de bruisser du commerce des vivants et des morts : ce volume donne à entendre cette conversation ininterrompue.
-
Le souci des morts est le propre de notre commune humanité, par delà l'infini répertoire des pratiques funéraires qui l'expriment et le traduisent. Mais les relations entre les vivants et les morts, le commerce qui s'établit de part et d'autre de la tombe, les échanges matériels et immatériels dont elle est le pivôt, sont pour les historiens et les archéologues de formidables révélateurs des structures (sociales, économiques, symboliques) de la société qu'ils étudient. En tenant son LXVIIIe congrès à Jérusalem, ville-sanctuaire et ville-cimetièreoùtant d'hommes et de femmes sont venus ou ontespéré mourir au Moyen Âge, la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public a souhaité interroger les relations entre les vivants et les morts en un lieu placé au coeur des croyances et des attentes eschatologiques des trois grandes traditions monothéistes. Attentifs à la diversité des mondes chrétiens, juifs et musulmans qui se croisent dans l'histoire de Jérusalem, les auteurs ont mobilisé l'ensemble des traces laissées par les gestes, les pratiques et les croyances des hommes et des femmes du Moyen Âgeàl'égard de leurs morts : de l'étude archéologique des sépultures à leurs représentations, de l'épigraphie funéraire à la mémoire archivistique des défunts, du commentaire des écritures saintes au récit des morts illustres ou anonymes. Ainsi sont mis en lumière la prise en charge des défunts, l'espace qui leur est assigné en propre ou en partage dans la société de leur temps, l'économie des échanges matériels et mémoriels entre morts et vivants, les croyances enfin qui investissent les multiples temporalités de leurs relations de part et d'autre de la tombe. Le Moyen Âge n'a cessé de bruisser du commerce des vivants et des morts : ce volume entend donner à entendre cette conversation ininterrompue.
-
Enfermenents ; le cloître et la prison (VI-XVIII siècle)
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 26 Avril 2021
- 9791035104245
Dès le Moyen Âge, le claustrum et le carcer, le cloître et la prison, ont été associés. Exaltant l'ascèse monastique, Bernard de Clairvaux, pour ne citer que lui, comparait déjà le monastère à une prison ouverte, où seule la crainte de Dieu retenait les moines. Aujourd'hui, les liens entre cloître et prison sont encore perceptibles dans le site exceptionnel de Clairvaux, ancienne abbaye cistercienne fondée au xiie siècle et transformée en centre pénitentiaire au xixe siècle. Dans les années 1960-1970, penseurs des institutions répressives et historiens du monachisme ont âprement polémiqué sur l'analogie entre cloître et prison. Afin de dépasser les apories de ces controverses et de renouer les fils du dialogue interrompu entre historiens du cloître et historiens de la prison, cet ouvrage propose une histoire commune des deux enfermements. Il explore les conceptions et les valeurs associées à l'enfermement, les particularités de la vie en milieu clos, la sociologie des groupes exposés à l'enfermement, dans l'ensemble de l'Europe, de l'Espagne à la Saxe et de l'Angleterre à l'Italie, entre le vie et le xviiie siècle. Faisant appel aux meilleurs spécialistes internationaux de ces questions, il privilégie les vues synthétiques plutôt que les études de cas. Il dessine enfin les renouvellements historiographiques intervenus depuis quatre décennies dans les domaines de l'histoire du droit, de l'histoire sociale et de l'histoire religieuse.
-
Cet ouvrage se donne pour tâche de répondre à une question apparemment simple : qu'en est-il aujourd'hui de la pensée foucaldienne ? Bien loin de vouloir ériger Foucault en auteur canonique, il se propose d'esquisser le tableau, le plus large et le plus différencié possible, des études foucaldiennes contemporaines. Il s'efforce donc non pas de restituer la richesse des différents visages de Foucault - penseur tout à la fois de l'historicité et du présent -, mais plutôt de faire valoir, de manière inédite, d'autres perspectives et une multiplicité d'« usages » de sa pensée en philosophie comme en histoire, en sociologie comme en esthétique, en économie comme en droit. Chantier ouvert, traversé par des lignes de problématisation parfois très diverses, cet ouvrage prend au sérieux la question de ce que Foucault peut encore nous apprendre aujourd'hui. Foucault, Foucault(s) : les noms d'une cartographie qui ne cesse de s'esquisser autrement sur ses propres bords, de croître et de tracer des lignes nouvelles. Le nom aussi d'un espace de questionnement toujours vivant.
-
Le terrorisme affecte l'État, au moins dans les éléments qui le constituent. Les attentats de Paris et de Saint-Denis de janvier et novembre 2015 en sont des témoignages saisissants. Tout se passe comme si, au-delà des effroyables assassinats, l'État lui-même avait été frappé. En réponse, le peuple s'est rassemblé dans les rues de l'Hexagone le 11 janvier 2015 pour réaffirmer son unité et, à travers elle, sa puissance. Territoire, peuple, souveraineté, État. Le terrorisme trouve face à lui les concepts premiers du droit public. D'ordinaire, l'analyse du terrorisme est plutôt effectuée par le biais de branches plus spécialisées du droit : le droit pénal, le droit européen et le droit international. Qu'en est-il sous l'angle du droit public ? Quels sont les rapports, les liens, entre l'État et le terrorisme ? Quel est le pouvoir ou, plus simplement, l'influence de l'État dans l'identification du terrorisme ? Quelles sont les réactions de l'État contre le terrorisme ? Visent-elles seulement à lutter contre le terrorisme ou ont-elles d'autres causes ? Symétriquement, sont-elles susceptibles d'avoir des conséquences plus profondes ? Les contributions réunies dans le présent ouvrage apportent des réponses à ces questions d'un point de vue pluridisciplinaire (droit public, droit privé, philosophie, histoire, économie, sociologie, science politique) et au regard de plusieurs États, tels que la France, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis.
-
De Dante à Rubens : l'artiste engagé
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 20 Septembre 2021
- 9791035106553
Ce neuvième volume de la collection Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640), publiée conjointement par les Éditions de la Sorbonne et l'École française de Rome, contient les actes du second colloque organisé dans la série des rencontres d'analyse politique comparative du cycle Les vecteurs de l'idéel : intitulé De Dante à Rubens : l'artiste engagé, il s'est tenu du 13 au 15 septembre 2012 à l'auditorium du château de Versailles et à celui de la bibliothèque universitaire de l'université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette rencontre a été organisée par Patrick Boucheron et Étienne Anheim dans le cadre du programme SAS (Signs and States), un advanced program du European Research Council, en collaboration avec le laboratoire Dynamiques patrimoniales et culturelles (DYPAC) et l'Institut d'études culturelles et internationales (IECI) de l'université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, avec le soutien du Centre de recherche du château de Versailles.
-
Dynamiques du commun ; entre Etat, marché et société
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 3 Mai 2022
- 9791035107536
À la périphérie des institutions publiques et privées se développent aujourd'hui des formes nouvelles de communs. L'idée centrale de ce livre est que le Commun fait système avec l'État et le Marché et qu'il existe une pluralité d'options et de pistes possibles d'aménagement de cette combinatoire. Il ne s'agit pas ici de promouvoir les communs per se, mais d'observer les conditions et les voies de déploiement de différentes formes de communs à la lisière des systèmes institués (comme l'État et le Marché), d'évaluer leurs transformations, d'examiner les dimensions éthiques de leur mobilisation. Cet ouvrage réunit des chercheurs, des enseignants de plusieurs disciplines et différents acteurs privés et publics du Commun qui apportent à la fois des précisions théoriques - du côté du droit et de la philosophie en particulier - et leurs expériences pratiques dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et du numérique.
-
Réalisés dans le cadre de la cinquième rencontre de l'École doctorale d'archéologie portant sur le thème « Adoption et adaptation », les neufs articles de ce volume illustrent la pluralité et la complexité de ce sujet à forte résonnance actuelle. La culture matérielle du Moyen-Orient, de l'Europe occidentale et de la Mésoamérique, depuis le Néolithique jusqu'au début de l'époque moderne est ici au centre des observations, exprimant aussi bien les formes d'adaptation à un environnement que les transmissions des formes et des fonctions dans l'espace et dans le temps.
-
Apprehension et qualification des espaces au sein du site archeologique
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 14 Décembre 2016
- 9791035100094
Cet ouvrage propose de s'interroger sur l'appréhension et la qualification des espaces au sein du site archéologique. Les intervenants ont ainsi partagé leur réflexion sur les marqueurs matériels - artefact ou écofact - servant à l'identification des espaces au sein du site. Il est organisé autour des trois thèmes majeurs qui ressortirent alors : l'identification et la dévolution des bâtiments ; les espaces funéraires et enfin la spatialisation des activités. Nous espérons que le lecteur trouvera tant dans la grande diversité des périodes et aires chrono-culturelles représentées, que dans le vaste panel des sources et méthodes mobilisées, inspiration et sujet de réflexion.
-
Cahiers du cap n°5 ; les dimensions relationnelles de l'art
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 20 Décembre 2018
- 9791035102920
Ce volume rassemble des textes en anthropologie, histoire de l'art, musicologie, histoire du cinéma, réunis pour construire ensemble un véritable objet pluridisciplinaire : l'art est ici examiné comme processus, depuis les modèles cognitifs et conceptuels étudiés dans les contextes de sa création jusqu'à l'impact politique et sociétal de sa réception. La première partie considère des objets aussi divers que la création musicale contemporaine, la mise en récit(s) de la photographie dans la seconde moitié du XXe siècle en France et la production de bronzes au XIXe siècle sous l'angle de leurs processus créatifs. Sa deuxième partie examine les espaces muséaux : ils peuvent être considérés comme des « zones de contact » plus ou moins asymétriques et jouent aujourd'hui un rôle crucial dans la mise en valeur de pratiques et d'objets considérés comme mineurs ou marginaux. Enfin, la dernière partie propose d'interroger l'articulation entre culture et politique au regard de contextes sociaux, politiques et historiques distincts.
-
Les spectacles du patrimoine ; cahier du cap n°6
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 11 Février 2019
- 9791035103064
Ce volume est divisé en deux grandes parties, regroupant sept études approfondies en sciences humaines et sociales. Les auteurs, jeunes chercheurs de haut niveau, ont mené leurs enquêtes de Londres aux pays Baltes, de la Polynésie française au Congo et au Panama, en questionnant les archives et leurs multiples usages, les processus d'exposition et de réception dans les domaines des arts plastiques, du cinéma et du théâtre. Dans le questionnement des dispositifs d'exposition et de leurs versants discursifs, à travers quelques exemples relevant de champs différents (histoire de l'art, histoire du cinéma, histoire sociale), une importance centrale est accordée aux sources et à leurs utilisations. Comment articuler concrètement l'analyse d'une image ou d'une oeuvre avec l'examen de la manière dont les acteurs sociaux façonnent le regard pour les futurs spectateurs ? À l'encontre d'une idée reçue qui voudrait que le patrimoine constitue un ensemble donné de biens qu'il s'agirait d'entretenir (ou non), les sujets abordés dans ce volume mettent au contraire en évidence la dimension vivante, active, mouvante des patrimoines concernés - tout en rappelant que cette dimension mouvante n'est ni univoque, ni positive. L'intérêt porté aux processus de fabrication et d'emploi de différents types de patrimoine permettra de mettre en lumière les dynamiques internes à ces ensembles.
-
Humanisme et politique en France à la fin du Moyen Age
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 13 Février 2020
- 9791035105679
Les quatorze communications réunies ici, auxquelles s'ajoutent les témoignages de ses collègues et amis du CNRS à Villejuif, rendent hommage à l'apport scientifique de Nicole Pons sur le sujet qui a été au centre de toute sa carrière : le premier humanisme français. Elles montrent comment son oeuvre peut servir de modèle. La quête exigeante des manuscrits fait sortir de l'ombre des intellectuels liés par l'amitié et ouverts sur les auteurs italiens. Ces hommes, parfois illustres mais souvent anonymes, sont aussi des polémistes, qui ont mené de grands combats. Ils ne se sont pas contentés de vouloir résoudre le Grand Schisme ou de réformer le royaume en proie aux guerres civiles du temps de Charles VI. Ils se sont engagés de toute leur force contre les Anglais, pour rétablir l'Union avec les Grecs, pour asseoir le pouvoir légitime de Charles VII, qu'il s'agisse de sa filiation ou de ses droits... Par un jeu de miroir qui les renvoie aux auteurs antiques et surtout à Cicéron, ils croient à la vertu de leur plume pour dire le Vrai et pour changer le monde. C'est dire la belle continuité de leur mission que les terribles massacres de 1418 n'ont pas interrompue, et que ce colloque sait rendre en décrivant le foisonnement de leur pensée du début du XIVe à la fin du XVe siècle. Un style et une démarche qui n'étaient pas pour déplaire à Nicole Pons.
-
Malgré les progrès constants de l'écrit, les sociétés latines, byzantines ou musulmanes du Moyen Âge restent très largement dominées par l'oral et les sons. La voix tient un rôle primordial au sein d'un paysage sonore dont l'étude a récemment bénéficié d'un regain historiographique et du croisement interdisciplinaire avec l'anthropologie, la musicologie, l'archéologie, l'architecture, l'art ou la littérature. Le 50e congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public a ainsi voulu mieux comprendre la production, les usages, la définition et les contextes d'emploi de la voix, plongée dans des configurations engageant autant la parole, le discours, la déclamation que le chant ou, à l'inverse, le silence ou la voix intériorisée. Les contributions s'intéressent à la présence et aux marques d'oralité dans l'écrit, à la musique et à sa « fabrique », aux paysages sonores, aux cris et émotions, aux rythmes, à la scansion et à la cantillation..., bref à tous les contextes et prétextes qui produisent la voix, l'accompagnent ou la mettent en scène, et à ce qui est reproduit, proféré, clamé ou tu par elle. Vingt ans après la rencontre de Gttingen, le congrès de Francfort rappelle également l'importance des échanges universitaires et historiographiques franco-allemands dans une ville profondément européenne et au riche passé historique.
-
Histoire monde, jeux d'échelles et espaces connectés
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Juillet 2019
- 9791035101312
L'histoire globale est à la mode. Certains le déplorent, au nom de la défense d'une identité nationale qui ne pourrait être conçue que dans le cadre des frontières de ce qui est devenu aujourd'hui la France, ou éventuellement de la « chrétienté », pour y trouver d'hypothétiques racines historiques. D'autres en font un nouveau terrain de réflexion, au risque de comparaisons hasardeuses ou de connexions artificielles. Les historiens français, et les médiévistes plus encore peut-être, ont tardé à s'emparer de ces sujets venus à la fois du monde anglo-saxon et des nouveaux pays émergents. Peut-être parce qu'ils se satisfaisaient de l'héritage, pourtant ancien et maintenant questionné, de Fernand Braudel. Peut-être aussi en raison de cloisonnements académiques entre l'histoire européenne et méditerranéenne largement représentée à l'université, et celle des mondes plus lointains qui s'épanouit dans d'autres cadres institutionnels. Les mondes médiévaux sont pourtant profondément connectés, parfois à très longue distance, et il n'a pas fallu attendre les Grandes Découvertes et la modernité pour voir des hommes et des femmes se déplacer et échanger, parfois au loin. Il appartenait donc à la communauté des médiévistes de réfléchir sur les modalités de ces connexions, non pour revendiquer l'existence précoce d'un « village global » ou pour nier l'existence d'espaces et de mondes qui ont leur propre cohérence interne à une époque donnée, mais pour réfléchir aux conditions épis- témologiques d'une telle approche. À quelle échelle doit-on penser les phénomènes historiques ? Telle est la question, centrale pour toute recherche, que pose ce 47e congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public. Les communications réunies dans ce volume d'actes s'ouvrent donc sur des horizons vastes, vers l'Asie centrale et l'Extrême-Orient, vers l'Afrique subsaharienne et l'océan Pacifique, sans négliger pour autant des espaces européens et méditerranéens qui nous sont a priori plus familiers, en interrogeant leurs connexions et en menant des comparaisons fécondes. C'est donc à une histoire globale et connectée du Moyen Âge, largement ouverte sur le monde, qu'invite la lecture de cet ouvrage. En témoignant de la vitalité de la recherche française et de sa diversité, il pose à nouveaux frais la question, tant débattue, des « racines » de nos mondes contemporains.
-
Méthodes d'enregistrement des données en archéologie
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Décembre 2019
- 9791035105396
L'archéologie nécessite des méthodes d'enregistrement rigoureuses qui sont la base de l'approche scientifique de l'étude d'un site et de la construction d'un corpus. Comment doit-on enregistrer les données archéologiques ? Quelles sont les méthodes à notre disposition pour réaliser cette tâche sur le terrain et en laboratoire ? Cette publication fait suite à la 13e journée doctorale d'archéologie dont l'objectif était de débattre et de discuter autour de ces questions. Les communications et posters ont porté à la fois sur les différentes méthodes de fouilles et sur l'enregistrement des données, en laboratoire et sur le terrain, ainsi que sur leur partage. Les interventions ont mis en avant l'utilisation des nouvelles technologies pour l'enregistrement des données de terrain et de bases de données pour l'homogénéisation de la documentation de fouilles anciennes et récentes. Les cas d'étude présentés montrent également l'intérêt du partage de données en archéologie pour développer des approches pluridisciplinaires et complémentaires.
-
De l'Aragon au Frioul : esquisse d'une géographie des plafonds peints médiévaux
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 23 Septembre 2021
- 9791035106331
Entre le XIIIe et le XVIe siècle, dans les régions de la Méditerranée occidentale, princes, grands seigneurs, prélats et hommes d'affaires ont aimé décorer richement l'intérieur de leurs demeures. Ils y ont fait entrer l'image, précurseurs d'une longue histoire des espaces domestiques. On redécouvre aujourd'hui, à la faveur de restaurations, le foisonnant décor des plafonds, plus rarement celui des murs. Ce sont des centaines, des milliers d'images inédites qui nous parviennent et révèlent un Moyen Âge profane presque inconnu. Parmi la luxuriance des corniches et moulures où s'enroulent des rubans ou s'épanouissent fleurs et feuillages, les planchettes glissées entre les solives ont reçu des peintures dont la variété thématique nous ouvre une nouvelle part de l'imaginaire de ces siècles. La rigueur du programme héraldique voisine avec un monde animal souvent fantastique, mais aussi domestique, familier, ou exotique. Ici et là, des saynètes montrent des personnages humains, au jeu, en fête, au travail (fort peu), ou au combat. Ici, la veine est raffinée, là, d'une truculence comique. Cet ouvrage parcourt, pour la première fois, toutes les régions méditerranéennes qui ont participé de ce goût pour les charpentes peintes, trace la chronologie de leur histoire, observe les traits communs de leur inspiration et fait ressortir les nuances : la Renaissance et l'Antique s'expriment en même temps que la drôlerie des fabliaux.
-
Conférences de l'École doctorale de Science politique (2001-2003)
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 26 Avril 2021
- 9791035103460
Après une première série déjà publiée par le même éditeur, voici la seconde série des conférences de l'École doctorale de Science politique de la Sorbonne, données de 2001 à 2003. Tout comme les premières, ces conférences questionnent l'interdisciplinarité. Le sujet, loin d'avoir été épuisé avec la première série, est toujours d'actualité, tant pour les enseignants que pour les doctorants.Tout d'abord, les « Espaces multiples de la science politique » sont envisagés sous l'angle des questions de société, comme le clonage (Henri Atlan), la bureaucratie (Françoise Dreyfus), la violence (Pierre Hassner) ou sous l'angle d'une recherche de leurs conditions de possibilité : Claudine Haroche examine la question du déclin des formes, et Dominique Schnapper celle de la possibilité d'une sociologie de la nation, tandis que Pascal Durand s'interroge sur la sémiologie du lieu commun. Ensuite, des éléments de méthode sont mis à l'épreuve sur des problèmes concrets aussi divers que la structure du pouvoir en Allemagne de l'Est (Heinrich Best) ou l'organisation des Indiens du Pérou (Nathan Wachtel), tandis que les rapports d'autorité et les cadres juridiques de l'État-providence font l'objet d'analyses de la part de William R. Schonfeld et d'Alain Supiot. Enfin, les thèses des doctorants ne se font pas faute de témoigner del'attention croissante portée à une approche traversière. Ce recueil de conférences intéresse tous ceux qui sont pris dans un processus de thèse, et, au-delà, tous ceux qu'intéressent les champs scientifiques émergents.
-
Science politique et interdisciplinarité
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 26 Avril 2021
- 9791035103491
Ces conférences données devant l'École doctorale de Science Politique de la Sorbonne se présentent sous le sceau de l'interdisciplinarité, et ceci à un double titre : d'une part, leurs auteurs viennent d'horizons divers, mais se rencontrent sur le terrain de la science politique, d'autre part, la question discutée est justement celle-là même du champ de cette science, et de ses méthodes. Les titres des conférences reflètent bien l'embarras que provoque une telle question. « Faut-il encore une anthropologie politique ? » se demande Georges Balandier, tandis que Jacques Le Goff s'interroge : « L'histoire politique existe-t-elle ? », que Bernard Voutat livre ses « Réflexions sur une discipline sans objet », et que Pierre Ansart, en passionné de sciences sociales, sonde le politique avec ses « Questions de méthode ». Aussi bien, des concepts transversaux à plusieurs disciplines sont-ils souvent utilisés en science politique. Ainsi de la notion de réseau, de public, de civilité. Ils constituent des indices pratiques d'une interdisciplinarité en action, in process. Il en est de même des sous-disciplines « traversières », telles que les « politiques publiques », la « sociologie historique » ou la « communication politique ». Ce recueil de conférences destiné en premier lieu aux doctorants devrait pouvoir aider tous ceux qui sont pris dans un processus de thèse, et au-delà, tous ceux qu'intéressent les champs scientifiques émergeants.
-
Marqueurs archéologiques du pouvoir
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 14 Décembre 2016
- 9791035100056
Les journées annuelles de l'école doctorale d'archéologie de l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne ont, comme leur publication dans Archéo.Doct, pris leur rythme de croisière : elles ne s'engluent pas pour autant dans la routine ni la technicité. Le thème retenu pour cette quatrième livraison d'Archéo.Doct, les marqueurs du pouvoir, est de ceux qui peuvent fédérer les jeunes archéologues des horizons et spécialités les plus divers et conférer à leurs données et leurs réflexions un vif attrait pour leurs lecteurs non archéologues. À l'instar des autres disciplines des sciences humaines et sociales, mais avec ses outils propres, des outils au sens propre, l'archéologie scrute en effet les sphères sociales et politiques. Elle peut même contribuer de façon saisissante à mettre en lumière des facettes, voire des séquences constitutives, de ces compositions complexes, subtiles et changeantes qu'on nomme « le pouvoir ». À l'évidence, c'est l'archéologie funéraire d'une part, d'autre part l'étude de l'architecture - moyen ou manifestation du pouvoir en tant que tel ; expression du pouvoir dans la ville - qui fournissent les meilleurs angles d'approche, les données les plus nettes. C'est donc sous ces trois entrées - les pratiques funéraires, indices du statut des défunts ; l'architecture, mise en scène et innovations ; agglomération et espace urbain, l'organisation et la gestion d'un espace révélateur - que sont assemblées les quinze contributions de ce livre. Elles entraîneront son lecteur du IIIe millénaire av. J.-C. au XVe siècle apr. J.-C., du Michoacan mexicain au Japon et du Kent à l'Inde méridionale. La monotonie n'est pas à craindre !
-
Territoires imperiaux ; une histoire spatiale du fait colonial
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 9 Décembre 2020
- 9791035103590
Ce livre a pour ambition de réexaminer la relation entre savoirs géographiques et empires à la lumière des travaux les plus récents, posant ainsi les jalons d'une histoire spatiale des empires. Croisant différentes approches, les auteurs de ce volume analysent la question fondamentale de l'appropriation coloniale de l'espace par la construction des savoirs géographiques et des pratiques spatiales (cartographie, tracés de frontières, enquêtes). Elle permet de saisir la diversité des situations coloniales, de tracer la diffusion des savoirs sur l'espace colonial et de révéler la formation de territoires coloniaux aux contours complexes, parfois enchevêtrés, indéterminés et souvent marqués par de nombreuses discontinuités. La circulation des concepts, des méthodes de description et d'explication est induite par le déplacement des principaux acteurs - explorateurs et voyageurs, militaires, ingénieurs, cartographes -, et par leurs rencontres au sein de réseaux de relation institutionnels ou informels (informateurs autochtones, associations, revues). Ils participent pleinement de la représentation des empires, président à leurs pratiques politiques et questionnent de façon originale la domination coloniale en prenant en compte la coexistence de spatialités multiples, qui ne sauraient se résumer à une opposition binaire entre spatialités européenne et indigène. Fruit d'une enquête collective et internationale menée dans le cadre d'un programme de recherche financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR), ce livre dessine un monde découpé, réduit, agrandi, ordonné et déconstruit : l'imaginaire territorial d'un monde impérial.
-
Militaires en République 1870-1962 : Les officiers, le pouvoir et la vie publique en France
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 3 Février 2021
- 9791035104887
Du maréchal de MacMahon au général de Gaulle, militaires et hommes politiques entretiennent des relations dominées par une mutuelle incompréhension et une large suspicion. Les premiers accusent les politiques de diviser les Français en professionnels de la chicane, quand les seconds suspectent nombre d'officiers de rêver au renversement de la République. Ce livre dépasse les stéréotypes habituels. En une cinquantaine de contributions, il étudie toutes les formes de participation des officiers au pouvoir et à la vie publique, de rétablissement de la Troisième République aux débuts de la Cinquième, de la fin de la guerre de 1870-1871 à la conclusion du conflit algérien. Le métier des armes est, par essence, de nature politique en ce qu'il participe de la conduite de la cité. Certes la professionnalisation de l'action politique sans parler de la peur qu'inspire aux républicains le césarisme a contribué à maintenir les officiers dans les limites de l'expertise. Mais les grands chefs, au même titre qu'une poignée de hauts fonctionnaires, participent au pouvoir par leur contribution à la définition de la politique de défense et de certains aspects de la politique extérieure. Par une approche pluridisciplinaire, associant historiens, juristes, politiques et sociologues, universitaires et militaires, ce colloque rompt définitivement avec l'image simpliste de deux mondes étanches l'un à l'autre et renouvelle l'étude des relations entre les officiers et la vie politique.
-
Saint-Denis et la royauté : Études offertes à Bernard Guenée
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 25 Juin 2019
- 9791035102159
Ces quarante-six études réunies en l'honneur de Bernard Gueneé montrent comment, sous son influence, l'histoire politique s'est affirmée dans l'historiographie française depuis la parution, en 1971, de la première édition de L'Occident aux XIVe et XVe siècles, les États (Paris. Presses Universitaires de France, Collection Nouvelle Clio). Elles sont à l'image d'une recherche et d'un enseignement qui ont toujours eu le constant souci de se référer aux documents inédits, sans que l'érudition la plus stricte masque les hypothèses hardies. L'ensemble se divise en trois parties dont la démarche est assez homogène pour être soulignée. Le règne de Charles VI, en particulier à travers la Chronique du religieux de Saint-Denys, sert de point d'ancrage chronologique. L'écriture de l'histoire fait sortir de l'ombre des écrivains inconnus, savants ou vulgarisateurs, tandis que sont privilégiés les liens que la royauté entretient avec l'idéologie, qu'il s'agisse de l'écrit, de la parole ou des rituels. Il apparaît ainsi un véritable foisonnement de sens, au terme duquel ce règne tant décrié d'un roi fou, apparemment soumis aux difficultés de la guerre civile entre les princes et de la guerre de Cent ans, est l'un des plus riches pour la construction de l'État comme pour le développement de la culture. Le politique y règne en maître : il était juste de lui rendre la place qu'il mérite.