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Éditions Contrechamps
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Heinz Holliger ; textes, entretiens, écrits sur son oeuvre
Collectif
- Éditions Contrechamps
- 31 Mai 2017
- 9782940599417
Si Heinz Holliger (né en 1939) s'est acquis une réputation mondiale en tant que hautboïste, incitant les plus grands compositeurs de son époque à écrire pour lui et à renouveler ainsi le répertoire de son instrument, son activité de compositeur est restée longtemps mal connue, surtout hors des pays germaniques. Il apparaît toutefois comme l'une des personnalités dominantes de sa génération, son oeuvre, abondante et originale, étant l'une des plus fascinantes de la musique d'aujourd'hui. Le volume qui lui avait été consacré il y a plus de dix ans par Contrechamps, désormais épuisé, méritait d'être repris et augmenté, afin de tenir compte des nombreuses pièces nouvelles composées entre-temps. Ainsi, aux textes du compositeur et aux études signées Peter Szendy, Roman Brotbeck, Kristina Ericson, Michel Rigoni et Philippe Albèra s'ajoutent de nouveaux essais de Roman Brotbeck et de Clytus Gottwald consacrés à des oeuvres récentes, l'entretien initial avec Philippe Albèra étant augmenté et le catalogue des oeuvres entièrement mis à jour.
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Né le 11 décembre 1908 à New York, Elliott Carter doit sa vocation musicale à son intérêt pour la musique moderne dans les années vingt, lié à une immense curiosité pour toutes les manifestations artistiques nouvelles. Sa rencontre avec Charles Ives en 1925 fut décisive. Dans les années trente, sous la pression des événements politiques et sous l'influence de l'enseignement de Nadia Boulanger, Carter se rapprocha du style néo-classique. Ce n'est qu'à la fin des années quarante qu'il développa un style vraiment personnel, échaffaudant une oeuvre exigeante, profonde et originale, qui représente sans conteste l'une des expériences musicales les plus importantes de ce siècle. Dans ses entretiens avec Allen Edwards, Carter raconte de nombreux souvenirs rattachés à sa période de formation, décrivant aussi bien la vie artistique du New York des années vingt que le climat très particulier du Paris des années trente, évoquant les figures de Charles Ives, Edgar Varèse, Nadia Boulanger ou George Balanchine, et celles de ses collègues Aaron Copland ou Roger Sessions. Il y explique aussi sa manière de travailler, clarifiant les principaux aspects de sa pensée musicale, et décrivant la genèse de certaines de ses oeuvres. Dans ces trois entretiens, il développe de nombreuses et passionnantes réflexions sur la musique de l'Ecole de Vienne ou sur le sérialisme des années cinquante, mais aussi sur la relation entre le compositeur et la société, abordant sans pédanterie certaines questions techniques. Ces entretiens sont ainsi non seulement une source précieuse d'informations sur le compositeur et sur son oeuvre, mais aussi la meilleure introduction à sa musique.
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Généralement, lorsqu'on parle d'opéra, c'est moins pour débattre de la création d'oeuvres nouvelles ou de problèmes esthétiques, que pour soulever les questions que pose l'institution. L'antinomie entre cette institution et la création, développée dans l'article d'Adorno (et ce dans le contexte du début des années soixante), se trouve en filigrane de la plupart des textes de ce numéro, lesquels tentent de définir les possibilités d'un opéra vivant quant à sa forme et sa fonction, par opposition à l'opéra conservateur qui prévaut partout.Il existe, en ce sens, un lien entre Kurt Weill, Luigi Nono, Bernd Alois Zimmermann, Luciano Berio ou Mauricio Kagel, malgré les divergences historiques et esthétiques ; à partir de leurs oeuvres et de leurs idées, il serait possible d'envisager un opéra qui ne soit pas limité aux seules normes d'un répertoire figé, aux seules exigences d'un public privilégié. Si nous avons réalisé un petit dossier concernant Kurt Weill, c'est parce que ses textes n'ont jamais été traduits (ses oeuvres n'ont fait l'objet d'aucune exégèse en langue française), et parce que l'opéra y est abordé en des termes qui nous semblent exemplaires et toujours actuels. Ils réaparaissent, sous d'autres formes, dans les positions de Zimmermann, Nono, Pousseur ou Berio. Le terme même d'opéra, chez ces auteurs, n'est accepté qu'avec réticence.
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Schoenberg - Kandinsky. Correspondance, écrits
Collectif
- Éditions Contrechamps
- 9 Mars 2018
- 9782940599028
La correspondance entre Schoenberg et Kandinsky est publiée ici pour la première fois en français. Les lettres de Schoenberg se trouvent à Munich, à la Fondation Gabriele Münter et Joseph Eichner ; elles étaient pour ainsi dire inaccessibles et ce n'est qu'en 1980 qu'elles ont été rassemblées par Jelena Hahl-Koch dans un ouvrage paru chez Residenz Verlag à Salzburg : « Arnold Schnberg/Wassily Kandinsky : Briefe, Bilder und Dokumente einer aussergewhnlichen Begegnung ». Les lettres de Kandinsky, tout comme les propres copies des lettres de Schoenberg, se trouvent depuis 1920 à la Library of Congress de Washington. Erwin Stein en avait déjà choisi trois, en raison de leur contenu politique et humain, pour son édition des lettres de Schoenberg (Schnberg : Briefe, Mainz 1958). Ces lettres, traduites par Denis Collins en français (Lattès, Paris, 1983), ont été reproduites telles quelles ici ; nous avons seulement ajouté une phrase manquante dans l'édition française. La publication plus tardive de certains extraits en langue allemande est mentionnée dans les notes. Certaines lettres de Gabriele Münter (également déposées à la Library of Congress) ont été ajoutées à cette correspondance afin de compléter ou de remplacer celles de Kandinsky dont on a perdu la trace.Dans notre traduction, nous nous sommes efforcés de rester aussi près que possible de la forme originale du texte, afin d'en conserver la spontanéité, quitte à laisser des répétitions, des néologismes, des métaphores, etc. Nous avons également respecté la typographie originale (signes de ponctuation, abréviations, majuscules/minuscules, etc.) Toutes les indications supplémentaires par exemple les points de suspension indiquant que certaines communications personnelles de Gabriele Munter ont été supprimées se trouvent entre crochets. Certains mots sont accompagnés de leur original allemand, particulièrement pour Kandinsky, qui déplorait ne pas disposer d'une syntaxe et d'une terminologie assez précises pour parler d'esthétique et qui, pour désigner une nouvelle notion, emploie volontiers des mots inédits, dégagés du sens habituel.
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Les moyens électroniques ont profondément modifié la pratique et la pensée musicale de la seconde moitié du xxe siècle. Ils apparaissent à la fois comme un renouvellement du matériau et comme une remise en question des techniques d'écriture traditionnelles. Autant les musiques pop et rock se sont rapidement adaptées au marché, utilisant le matériel standardisé fourni par l'industrie de l'électronique, autant les musiques « savantes », liées aux instituts de recherche, n'ont cessé de développer, depuis l'époque héroïque de la musique concrète et de l'elektronische Musik, des outils nouveaux qui impliquent des critères compositionnels adéquats. Dans ce numéro, musicologues et compositeurs abordent les musiques électroniques sous différents angles : réflexion historique, classification de la nouvelle lutherie, rapports entre pensée compositionnelle et matériau nouveau, perception et notation, implication socio-musicale de la technologie nouvelle, rôle de l'électronique dans la musique pop, analyse socio-esthétique, problèmes esthétiques historiques.
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Les poésies sonores : phénomènes esthétiques nouveaux, peu connus parce que difficilement localisables sur la carte des différents domaines traditionnels de l'art. Pourtant, leur position sur la limite fluctuante et vivante qui définit les genres est idéale, ne serait-ce que pour mieux en souligner les virtualités ou les contradictions latentes. C'est ce qu'affirment avec force les contributions originales ici réunies, déclarations ou manifestes poétiques, analyses littéraires ou musicales, articles historiques, entretiens avec quelques-uns des protagonistes les plus significatifs du moment. Les poésies sonores apparaissent ainsi moins comme genres hybrides, tenant de la poésie et de la musique, que comme foyers de créativité suscitant à la fois un questionnement sur notre tradition et des pratiques artistiques par essence prospectives.
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Regards croises sur bernd alois zimmermann - actes du colloque de strasbourg 2010
Collectif
- Éditions Contrechamps
- 17 Novembre 2017
- 9782940599509
Ces Regards croisés sur Bernd Alois Zimmermann offrent pour la première fois en français une série d'études sur la musique de ce musicien majeur de l'après-guerre. Ils ont pour origine le colloque qui s'est tenu à Strasbourg en 2010 dans le cadre du Festival Musica, à l'instigation de l'Université de Strasbourg. La première partie de ces Regards croisés fait appel aux interprètes : Hans Zender, qui fut un proche du compositeur, souligne son actualité, le chef d'orchestre Peter Hirsch et le violoncelliste Pierre Strauch se penchent sur certaines oeuvres. Dans une deuxième section, Oliver Korte, Pascal Decroupet, Heribert Henrich et Werner Strinz traitent des questions de langage musical. Dans une troisième section, le théologien Beat Fllmi dévoile le sens profond de l'Action ecclésiastique, oeuvre ultime du compositeur, tandis que Drte Schmidt et Ulrich Mosch abordent la question du ballet, si importante pour lui. Dans une dernière section, Jrn Peter Hiekel reconsidère la place de Zimmermann aujourd'hui, tandis que Ralph Paland étudie les oeuvres électroacoustiques du compositeur. Enfin, Laurent Feneyrou explore les fondements philosophiques de sa réflexion sur le temps. Un entretien inédit avec la veuve du compositeur clôt cet ouvrage, qui se présente comme le complément des Écrits de Zimmermann publiés l'an dernier par les Éditions Contrechamps.
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La situation de la musique contemporaine apparaît à beaucoup comme « confuse » : la coexistence des tendances les plus diverses ne laisse pas apparaître une direction précise ; la multiplication des enjeux les plus contradictoires rend impossible toute synthèse ; la place de la création dans la société et dans le contexte intellectuel de la fin du siècle oscille entre reconnaissance institutionnelle et indifférence. Dans une telle situation, la parole des compositeurs, dans sa diversité et sa spontanéité, est de la plus grande importance. Elle est la source première, faisant apparaître le contexte d'idées, de représentations et de sensibilité à l'intérieur duquel sont nées les oeuvres. Ainsi, les textes et les entretiens publiés ici permettent-ils à la fois d'entrer dans l'atelier de la création et reflètent la diversité des approches, des références, et des points de vue. On y retrouve plusieurs générations de compositeurs qui ont marqué leur temps, que ce soit à travers l'expérience sérielle, la recherche électro-acoustique, le théâtre musical ou la musique répétitive. Ce panorama de la création musicale est publié à l'occasion des vingt ans de Contrechamps.