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Luc Beyer de ryke
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La rédaction de ce livre a été entamée à l'automne 2017 par Luc Beyer de Ryke, journaliste bien connu des auditeurs de la RTBF. La mort l'a fauché par surprise en janvier 2018. C'est sa compagne, Françoise Germain-Robin, qui a repris la plume. Comme un acte d'amour et en hommage à sa mémoire. Et à tous ces hommes et ces femmes, Belges et Congolais, qui ont vécu « le temps des colonies » et dont il voulait faire une galerie de portraits. Leurs témoignages, livrés tels quels ici, font partie de l'histoire de la Belgique et du Congo, intimement liés malgré les déchirures. Réflexion sur la question épineuse, posée dès le début du livre, du « ratage » de l'indépendance de 1960 et des raisons qui peuvent l'expliquer.
Une seconde question, tout aussi présente, celle de la personnalité du très controversé Patrice Lumumba et de ses positions.
D'autres questions encore, tout aussi actuelles : le Musée de Tervuren, désormais consacré à l'Afrique centrale, de sa rénovation en profondeur, de sa réinauguration en décembre 2018 et des nombreuses polémiques les ayant entourées ; la création, très discutée, d'une place « Lumumba » à Bruxelles, les interventions militaires successives des forces belges, françaises, mercenaires (Bob Denard e.a.), etc.
À PROPOS DES AUTEURS
Ancien présentateur du journal télévisé de la RTBF, à deux reprises parlementaire européen, Luc Beyer de Ryke, francophone de Flandre, fut également élu au conseil provincial et municipal de la ville de Gand. Observateur de la vie politique amoureux de l'histoire, il brosse ici une très belle analyse des courants sous-jacents qui font de la Belgique un souffle au coeur et l'épicentre des incertitudes européennes pour les années à venir.
Françoise Germain-Robin est française et vit à Paris. Ancienne journaliste pour le journal « L'Humanité », elle est une des spécialistes des conflits et de la question du Proche et du Moyen-Orient. -
Enquête et témoignages en milieux flamands
Toute la Flandre, ainsi s'intitule l'une des plus belles oeuvres d'Émile Verhaeren. Celle dont parle Luc Beyer de Ryke est divisée. Le Mouvement flamand est en quête d'une nation. La langue, à ses yeux, est « tout le peuple ». Pour réaliser son dessein, ses protagonistes collaboreront avec l'Allemagne impériale en 14-18, avec le Reich en 40-45.
À la différence de la Wallonie, où la collaboration est réelle également, en Flandre, l'héritage, sans être revendiqué, est assumé par le plus grand nombre.
En témoigne l'enquête de terrain menée par l'auteur. Pour la réaliser, il s'est immergé dans un univers trop peu connu - parfois même totalement inconnu - des francophones.
Découvrez l'ouvrage du célèbre journaliste Luc Beyer de Ryke qui explique les causes de la collaboration en Flandre lors des deux guerres mondiales !
EXTRAIT
Oswald, lui, n'a pas attendu l'athénée et des textes d'Henri Conscience ou des poésies de Guido Gezelle pour sentir battre dans sa poitrine « le coeur de la Mère Flandre ».
C'était de naissance. Son père, Flamand, avait épousé une Allemande. À l'époque la femme suivait son mari. Gabi Guenter n'eut besoin ni du Code Civil ni des usages pour le faire. Elle embrasse avec amour et ardeur les convictions d'Herman et ses sentiments « thiois » et « orangistes ». Pour les époux Van Ooteghem la Belgique de 1830 était née d'une illégalité. « Notre roi était Willem I. » Celui que les francophones appellent Guillaume I. Des francophones qui, en particulier à Gand, étaient Orangistes et le demeurèrent jusqu'en 1840 et plus... Mais cet « Orangisme » ressemble peu à celui qui animait les parents d'Oswald.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien présentateur du Journal télévisé de la RTBF, à deux reprises parlementaire européen dans le groupe libéral présidé par Simone Veil, Luc Beyer de Ryke, francophone des Flandres, fut élu au conseil provincial et au conseil communal de Gand.
Observateur de la vie politique, amoureux de l'Histoire, il cherche à comprendre « les raisons » qui ont porté une partie des Flamands à collaborer avec l'envahisseur - par deux fois -, et auxquelles un vice-Premier ministre et Ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, faisait récemment allusion. -
Un ouvrage historique qui retrace les fondements mythologiques de la Belgique.
L'histoire de Belgique, dont l'indépendance ne remonte qu'à 1830, est orchestrée autour de grands événements antérieurs à sa naissance progressivement transformés en mythes dont l'influence est d'autant plus grande que leur interprétation relève de l'imaginaire. Le rêve lotharingien, la grande Bourgogne, à un degré moindre l'orangisme et, plus que tout, le nationalisme flamand et la bataille des Éperons d'or constituent ainsi les alluvions des siècles, des passions et des déchirements que l'unité de la Belgique et la monarchie ne suffisent plus à contenir...
Découvrez, dans cet ouvrage historique fourni, les myhtes fondateurs et destructeurs de la Belgique, chers à certains élus politiques qui rêvent d'une Belgique forte comme jadis.
EXTRAIT
Les mythes qui influencent, pour la fonder ou la détruire, la Belgique se chevauchent. Ils ne connaissent pas la ligne claire chère à Hergé, celle qui aiderait à une classification cartésienne. L'exemple en est offert par l'orangisme. Fidèle à ma démarche, j'en évoque les prémices. En quelques traits.
À la période bourguignonne succède le règne de Charles Quint. Sa naissance gantoise fit qu'on lui pardonna beaucoup. Même s'il s'est allié de manière éphémère à François Ier, son adversaire de toujours, pour traverser la France et châtier les Gantois rebelles... une fois de plus, encore et encore, la persistance du bras de fer entre les villes et le pouvoir. Là aussi, il y a un fil d'Ariane qui relie les Éperons d'or, la fronde rude contre les ducs et maintenant contre l'empereur. Parallèlement une ombre se profile, s'étend et va tout envahir. La Réforme gagne du terrain. Les défenseurs de l'ordre catholique se raidissent. Charles Quint se trouve en première ligne. Il promulgue des édits que l'on appelle placards.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien présentateur du journal télévisé de la RTBF, à deux reprises parlementaire européen, Luc Beyer de Ryke, francophone de Flandre, fut également élu au conseil provincial et municipal de la ville de Gand. Observateur de la vie politique amoureux de l'histoire, il brosse ici une très belle analyse des courants sous-jacents qui font de la Belgique un souffle au coeur et l'épicentre des incertitudes européennes pour les années à venir.